Voici également le verbatim du message qui sera enregistré par Imen elle-même et qui nous guidera pour réaliser le montage du clip. Qu'en pensez-vous?
Imen enregistrant son texte |
Je m’appelle Imen
Derouiche. En 1998, j’étudiais à l’Université de droit et de science économique
de Tunis. J’étais membre de l’Union générale des étudiants tunisiens et amoureuse
de Noureddine, un de ses leaders.
Le 20 février, nous
avons participé à une manifestation contre les frais de scolarité, la présence
de la police sur le campus de l’université et, naturellement, contre le régime
de Ben Ali. Noureddine a été arrêté sous mes yeux, avec violence. J’ai réagi en
agressant deux policiers, puis j’ai pu me réfugier dans le local du syndicat. On
a aussitôt appelé la responsable de la Tunisie chez Amnesty international à
Londres.
Arrêtée à mon tour, j’ai
été victime de brutalité policière et amenée au Centre de détention Bouchoucha.
Le lendemain, on m’a transférée à la Sûreté de l’état, Amn iddawla. Un policier
m’a alors dit : Fume ta dernière
cigarette, tu peux dire adieu à ta Tunisie…
Tout était noir,
lugubre, sale. On m’a fait entendre des enregistrements de Noureddine et de mes
autres camarades qui hurlaient, torturés.
On m’a fait des injections,
on m’a violée. On m’a fait subir des interrogatoires, on m’a privée de sommeil.
Ma mère me cherchait dans les hôpitaux et les morgues… sans succès.
Un jour, un avocat m’a
appris que les efforts d’Amnistie internationale avaient eu un impact. Des lettres
pour me faire libérer m’ont été remises. Ce fut comme une première libération.
J’ai enfin eu droit à
un procès après 15 mois de détention. Puis on m’a libérée, ainsi que tous les
autres étudiants emprisonnés…
Imen Derouiche à l’écran :
Merci Amnistie internationale, merci à vous tous!
Super : Ça
marche Amnistie!
Logo : Amnistie internationale
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